Adnan el hajji, Adel Jayar et Taieb ben Othman sont arrêtés aujourd’hui matin a Redeyef ( extrême sud ouest de la Tunisie ) petite ville sur les frontières sud avec l’Algérie.
Hier soir, ont eu lieu des affrontements entre les habitants de la ville et les forces de l’ordre envoyées en renfort a cette ville révolté depuis peu.
Des événements ont surgi des le début de janvier 2008, en guise de contestation contre les manigances des résultats de concours de recrutements à la Compagnie de Phosphates de Gafsa CPG, seul pourvoyeur d’emplois pour une région qui regorge de chômeurs et de chômeurs de luxe bien instruits.
Les trois arrêtés ont, selon des dires et des témoignages de redeyfiens ; été tabassés et Adnan a été vu sur le sol saignant de sa bouche et de son nez.
Le bruit qui a couru si tôt aujourd’hui n’a pas laissé les habitants indifférents au faits fâcheux et laissant goût d’amertume et d’humiliation.
A dix heures du matin les enseignants du primaire et du secondaire, leurs élèves et lycéens sont déjà dans la rue, les boutiques du souk ont commencé a fermer et les gens déferlent déjà sur la place dans le centre - ville.
Les syndicats, tous secteurs confondus, ont déjà décidé l’appel a la grève générale dans la ville.
Redeyef est sous haute tension et les autorités qui ont jusque là su faire l’oreille sourde et feindre l’affrontement pour éviter d’aviver la colère, ont apparemment mal calculé l’heure de la réaction.
Le calme précaire qui caractérisé les deniers semaines, d’une part, et la mesure décidé par la centrale syndicale de démettre Adnan el hajji de ses responsabilités syndicales, membre du syndicat des instituteurs et membre de l’union locale de Redeyef, d’autre part ont encouragé les autorités a entreprendre les représailles.
Il va sans dire que la révolte manifeste des redeyfiens, assidus tous les dimanches a réitérer leurs sentiments de colère et leurs revendications, en un rite devenu habituel ce jour de souk et de repos hebdomadaires, une manif, un rassemblement devant le siège local de l’UGTT et un discours de Adnan, sa voix lourde vigoureuse et tonnante, son arabe soigné et ses analyses qui dévoile un négociateur chevronné et un meneur d’insurrection, ainsi a été le rythme de vie de la ville.
Les grèves, les sit-in dans les tentes, une pour les chômeurs diplômes, une pour les veuves d’anciens travailleurs de la compagnie,etc… intermittents avec des simulacres de « traités « et de si longues séances de négociations ont dépeint le paysage social trois mois durant.
Le gouverneur, le délégué, le chef régional du parti au pouvoir, le secrétaire général régional , les secrétaires des fédérations territoriales de sectorielles du RCD ont du sauter pour incapacité d’endiguer la situation.
Toutes ces mesures n’ont pu suffire pour rendre la ville au calme d’antan.
Les mesures draconiennes prennent donc la place et personne ne sait sur quoi ça va ouvrir ni où aboutir
Une chose est certaine, c’est que Redeyef fait preuve aujourd’hui de sa volonté de dire non a cette vie de chien, et il va du devoir de tous de lui venir en secours et de lui exprimer, pour le moins la sympathie et la solidarité.
lundi 7 avril 2008
Redeyef en révolte
Publié par un tunisen epris par... à 17:18
Libellés : greves - repression - tunisie
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4 commentaires:
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